Patricia Ribault

Patricia Ribault est maîtresse de conférences HDR au département Arts Plastiques de l’Université Paris 8 Vincennes – Saint Denis au sein de l’Unité de Recherche AIAC (Arts des images et art contemporain) et de l’Atelier TEAMeD (Théories, Expérimentations, Arts, Médias et Design). Depuis 2018, elle est Principal Investigator du Cluster d’Excellence « Matters of Activity. Image Space Material » de l’Université Humboldt de Berlin et elle enseigne également aux Beaux-Arts de Paris depuis 2011.
De 2020 à 2024, elle a été professeure (W2) de Performative Design Research à la weißensee kunsthochschule de Berlin, et avant cela, professeure junior (W1) en histoire et théorie de la Gestaltung à l’Université Humboldt (2015-2020). Pendant ces années berlinoises, elle a co-développé des projets de recherche internationaux mêlant art, design, sciences et humanités, notamment avec l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD), autour de formats performatifs de la recherche tels que « Behavioral Matter » (Centre Pompidou, 2019) ou « Dissect » (Tieranatomisches Theater Berlin, 2022), avec les artistes Marco Donnarumma et Tomás Saraceno. Depuis 2019, elle mène avec des graphistes et neurochirurgiens le projet de recherche franco-allemand « Brain Roads » sur la plasticité cérébrale et ses représentations visuelles.
De 2010 à 2015, elle a été responsable de la recherche à l’École Supérieure d’Art et de Design de Reims (ÉSAD), où elle a mis en place des projets, événements et publications tels que le « Banquet Scientifique » (au Centquatre à Paris), le livre Faut Pas Pousser. Design et Végétal (ESAD, 2013) ou la Chaire IDIS (Industrie Design et Innovation Sociale.
Elle a commencé sa carrière par des études en design et céramique à l’École Nationale Supérieure des Métiers d’Art et des Arts Appliqués à Paris et un apprentissage du verre soufflé en Angleterre et en Italie (Murano). Elle a été consultante pour l’UNESCO en Tunisie et pour la Fondation Turquoise Mountain en Afghanistan (2004-2005). En 2009, elle a soutenu sa thèse de doctorat en art et sciences de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne : Pour une ontologie du geste. À notre corps défaillant, suivie d’une résidence à l’Institut de Recherche et d’Innovation à l’invitation du philosophe Bernard Stiegler. Elle y a dirigé le séminaire Le geste comme langage.
Avec Thomas Golsenne, elle a co-dirigé les Essais de bricologie. Ethnologie de l’art et du design contemporains (EHESS, 2015), puis, avec Didier Semin, Patrice Alexandre et Jean-Yves Jouannais, le livre Art & Camouflage (Beaux-Arts Éditions, 2020). Récemment, elle a dirigé la publication de Design, Gestaltung, Formatività. Philosophies of Making (Birkhäuser, 2022) et elle prépare pour 2025 un ouvrage sur le projet « Brain Roads ».
Ses recherches s’articulent autour des notions de corps, geste, travail, technique, faire, toucher, performativité, ingéniosité, plasticité, matérialité, art, artisanat, design, et, plus récemment, autour des relations interspécifiques et du post-humanisme.